Que vaut All Eyez On Me, le biopic sur 2pac ?
05 septembre 2017
Le grand Tupac Shakur est de retour au cinéma. L’un des membres phares du hip-hop East Coast voit sa vie adapter en biopic par Hollywood. Le film intitulé « All eyez on me » est sorti dans les salles américaines en Juillet dernier mais ne devrait vraisemblablement pas connaître le même sort dans celles de l’hexagone. Retour sur la réception du film et détour par la carrière de Tupac au cinéma.
Eminem, 50 Cent, Ice Cube, Ice-T, Common : les grands noms du hip-hop sont nombreux à avoir fait une carrière plus ou moins probante au cinéma. Plus rares sont ceux qui ont vu leurs vies adapter en film. Notorious BIG, N.W.A. et désormais Tupac font partie de cette petite caste. Le dernier nommé est le plus récent à avoir débarqué dans les salles américaines via un biopic intitulé « All eyez on me ». Sorti en Juillet 2017, le film a connu un succès d’estime loin des cartons qu’ont été « Straight Outta Compton » ou « 8 Mile » avec un peu plus de 40 millions de dollars de recettes. Comparé à son budget modeste, la bio de Tupac s’apparente à une réussite mais la réception critique a été bien en deçà.
« Raté », « Faussement profond », « Superficiel » : les qualificatifs négatifs ne manquent pas lorsque l’on fait une rapide revue de presse. L’acteur Demetrius Shipp Jr., dans le costume de Tupac, n’est pas épargné et il suffit de voir quelques images du film pour comprendre que les producteurs ont privilégié la ressemblance physique au détriment d’une intensité dramatique. Œil torve, attitude ghetto factice : l’acteur n’a pas réussi à retrouver la fougue et l’insolence innées du grand Tupac. Si le rappeur hante les chambres d’adolescents du monde entier depuis une vingtaine d’années, ce n’est pas uniquement pour ses textes mais également pour cette attitude provocatrice, mélange de jeunesse et de maturité faisant oublier le fait que M. Shakur a été assassiné à seulement 25 ans.
Une carrière éclair donc qui a permis à Tupac Shakur de devenir l’égal de James Dean pour le monde du hip-hop. Il ne faut cependant pas oublier le cinéma car le rappeur avait un énorme potentiel d’acteur. Même si la tentation du navet « street credibility » typique des 1990’s lui a souvent tendu les bras (« Bullet », « Above the rim »), Tupac a démontré un réel talent de comédien comme le montrent ses prestations dans la série B policière « Gridlock’d » (1997) mais surtout dans le plus inattendu « Poetic Justice » (1993). Cette comédie romantique sous fond de poésie lui donne l’occasion de montrer une tendresse inédite face à la néo-comédienne Janet Jackson. Le réalisateur John Singleton avait décelé l’étendue du registre de Tupac qui sait se montrer réellement émouvant lors de plusieurs scènes poignantes de ce très joli film devenu discrètement culte. Un sort qui ne risquera pas d’arriver à « All eyez on me ». Le vrai biopic sur Tupac reste encore à faire… César Leoni
« Raté », « Faussement profond », « Superficiel » : les qualificatifs négatifs ne manquent pas lorsque l’on fait une rapide revue de presse. L’acteur Demetrius Shipp Jr., dans le costume de Tupac, n’est pas épargné et il suffit de voir quelques images du film pour comprendre que les producteurs ont privilégié la ressemblance physique au détriment d’une intensité dramatique. Œil torve, attitude ghetto factice : l’acteur n’a pas réussi à retrouver la fougue et l’insolence innées du grand Tupac. Si le rappeur hante les chambres d’adolescents du monde entier depuis une vingtaine d’années, ce n’est pas uniquement pour ses textes mais également pour cette attitude provocatrice, mélange de jeunesse et de maturité faisant oublier le fait que M. Shakur a été assassiné à seulement 25 ans.
Une carrière éclair donc qui a permis à Tupac Shakur de devenir l’égal de James Dean pour le monde du hip-hop. Il ne faut cependant pas oublier le cinéma car le rappeur avait un énorme potentiel d’acteur. Même si la tentation du navet « street credibility » typique des 1990’s lui a souvent tendu les bras (« Bullet », « Above the rim »), Tupac a démontré un réel talent de comédien comme le montrent ses prestations dans la série B policière « Gridlock’d » (1997) mais surtout dans le plus inattendu « Poetic Justice » (1993). Cette comédie romantique sous fond de poésie lui donne l’occasion de montrer une tendresse inédite face à la néo-comédienne Janet Jackson. Le réalisateur John Singleton avait décelé l’étendue du registre de Tupac qui sait se montrer réellement émouvant lors de plusieurs scènes poignantes de ce très joli film devenu discrètement culte. Un sort qui ne risquera pas d’arriver à « All eyez on me ». Le vrai biopic sur Tupac reste encore à faire… César Leoni
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