Jóhann Jóhannsson : l’homme qui se cache derrière la BO de « Mother ! »
21 septembre 2017
Tandis que les bandes-originales de films paraissent être un lointain souvenir, certains irréductibles souhaitent continuer de faire vivre la musique au sein du septième art. C’est le cas de l’islandais Jóhann Jóhannsson , musicien désirant faire vivre ses arpèges de façon charnelle aux spectateurs. C’est le cas avec la sortie du dernier film de Darren Arronofsky, « Mother ! ».
Ennio Morricone, François de Roubaix, Philippe Sarde, Vladimir Cosma : des noms qui résonnent comme ceux ayant écrit l’histoire des musiques de films depuis les années 1960 jusqu’aux années 1990. Des mélodies restant dans les esprits de plusieurs générations et accompagnant les exploits sur grand écran de Clint Eastwood, Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Kevin Costner ou Pierre Richard. Depuis une dizaine d’années, les thèmes de bandes-originales sont délaissés au profit de notes ne faisant que souligner l’action sur grand écran. Un crève-cœur pour les cinéphiles et les mélomanes heureusement altérés par quelques nouvelles signatures souhaitant moderniser la BO.
Dans cette nouvelle génération, il faut souligner l’importance de Trent Reznor et de ses BO pour les films de David Fincher (Millenium, The Social Network, Gone Girl) et de Johan Johansson, muse du québecois Denis Villeneuve (Premier Contact, Prisonners, Sicario). Ce dernier s’est attelé à un nouveau cinéaste de choix en la personne de Darren Arronofsky, feu réalisateur d’un chef d’œuvre (Requiem for a dream) passé depuis par différentes étapes : la petite chronique attachante (The Wrestler), le bon film très surestimé (Black swan), le nanar sous opium (The fountain) et le gros blockbuster gênant (Noé).
Retour du cinéaste dans les salles depuis le 13 Septembre avec son film d’angoisse intitulé « Mother ! ». Même si le film regorge de bonnes idées, le résultat final a tout du pétard mouillé à tendance métaphorique. Cependant, parmi les bons points, il convient de citer une bande-originale atmosphérique faite de bruits, de sons sourds, de dissonances donnant corps à cette maison qui sera le décor unique du film. A l’image de son travail chez Villeneuve, Jóhannsson creuse le sillon de l’ambiance à défaut d’offrir quelque mélodie sur laquelle le spectateur pourra se reposer. Difficile donc pour le spectateur de vouloir se procurer la BO en sortant du film pour n’y retrouver que bruits de machines ou grincements. Une vraie différence d’époques lorsque l’on repense à celles du «Grand Bleu», de «37°2, le matin» ou d’ «Amélie Poulain»… César Leoni
Dans cette nouvelle génération, il faut souligner l’importance de Trent Reznor et de ses BO pour les films de David Fincher (Millenium, The Social Network, Gone Girl) et de Johan Johansson, muse du québecois Denis Villeneuve (Premier Contact, Prisonners, Sicario). Ce dernier s’est attelé à un nouveau cinéaste de choix en la personne de Darren Arronofsky, feu réalisateur d’un chef d’œuvre (Requiem for a dream) passé depuis par différentes étapes : la petite chronique attachante (The Wrestler), le bon film très surestimé (Black swan), le nanar sous opium (The fountain) et le gros blockbuster gênant (Noé).
Retour du cinéaste dans les salles depuis le 13 Septembre avec son film d’angoisse intitulé « Mother ! ». Même si le film regorge de bonnes idées, le résultat final a tout du pétard mouillé à tendance métaphorique. Cependant, parmi les bons points, il convient de citer une bande-originale atmosphérique faite de bruits, de sons sourds, de dissonances donnant corps à cette maison qui sera le décor unique du film. A l’image de son travail chez Villeneuve, Jóhannsson creuse le sillon de l’ambiance à défaut d’offrir quelque mélodie sur laquelle le spectateur pourra se reposer. Difficile donc pour le spectateur de vouloir se procurer la BO en sortant du film pour n’y retrouver que bruits de machines ou grincements. Une vraie différence d’époques lorsque l’on repense à celles du «Grand Bleu», de «37°2, le matin» ou d’ «Amélie Poulain»… César Leoni
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