Le Comte de Monte Cristo - Emilia perez
Cette semaine encore on va parler de deux films, sortis durant l’été mais toujours en salle : Le comte de Monte Cristo, sorti au début de l’été mais toujours visible dans notre ciné préféré, et Emilia Perez, le dernier film de Jacques Audiard.
On commence par lequel ?
On va commencer par le plus ancien, Monte cristo, du binome Alexandre de la Pattelière et Matthieu Delaporte, un binome auquel on doit notamment le film « le prénom », et auxquels on doit beaucoup de scénario, puisque c’est essentiellement de ce coté là que les deux se sont fait connaitre, ils ont d’ailleurs fait les adaptation en deux volets des trois mousquetaires, eux aussi adaptés de Dumas, mais qu’ils n’avaient pas réalisé.
Et Monte cristo est dans la même veine que les trois mousquetaires?
certains vont diront que oui, parce qu’on est clairement sur des adaptations qui visent des gros scores au box office avec des gros noms au casting et des films à gros budget (plus de 40 millions d’euro pour celui ci (en gros à part les film de besson et les astérix qui sont au dessus on est sur des budget records). Mais perso j’ai vraiment pas aimé les trois mousquetaires et je me suis laissé prendre par le comte de monte cristo
L’argent a été mieux dépensé alors?
Bah c’est assez étrange, parce que les trois mousquetaires, adapté du roman de dumas de 700 pages a été adapté en deux longs métrages, alors que Monté cristo; un pavé de 1400 pages a du être adapté en un seul film… mais disons que le casting est un peu le sommet actuel du gros ciné français. Pierre niney reste excellent, Laffite aussi (comme quoi la comédie française a du bon), et Anais demoustier aussi joue très bien. C’est captivant (en même temps on est probablement sur le plus gros roman à cliffhanger de l’histoire de la littérature française), ça marche très bien avec des ados au passage. Et oui, on peut dire que c’est une bonne adaptation.
Bonne donc, mais pas excellente?
Je crois que pour en faire une adaptation excellente il aurait fallu en faire une série en dix épisodes, le roman est tellement foisonnant d’intrigue et de personnages, d’accroches et de tensions que ça aurait pu faire une série fantastique. là il a fallu évidemment tailler, parfois beaucoup, au point d’inventer des personnages absents du livre pour synthétiser plusieurs intrigues. mais ils s’en sortent bien et c’était loin d’être évident. On peut souligner le,travail des maquillages et effets spéciaux assez dingues pour grimmer pierre Niney en ses multiples identités.
ça reste recommandable ?
oui évidemment, même si je conseillerai de lire le roman avant les adaptations littéraire à gros budgets sont pas toujours réussies, la dernière en date qui m’ait vraiment plu c’était c’était illusions perdues d’après Balzac, et elle avait été massivement récompensé. il y a des chances pour que monte cristo rafle pas mal de césars… À moins que…
À moins que ?
Bah ça nous fait une transition directe avec le second film dont on va parler. À moins que ce soit le Emilia Perez de Jacques Audiard qui rafle tout.
Oui c’est un peu le film coup de poing de la rentrée.
Et pour cause : une comédie musicale latino tourné par un réalisateur français,qui traite de la transition de genre d’un ex chef de cartel de la drogue… le synopsis a de quoi surprendre les plus blasés d’entre nous. On peut trouver ça too much, peu crédible, si on est pointilleux sur le vraisemblable du scénario. Mais audiard arrive justement à jouer avec le côté comédie musical pour transformer l’histoire en fable, presque à la manière d’un disney, évidemment un disney bien punk et hors-zone.
Et le côté comédie musicale, tu as accroché ?
Bon je vais pas cacher que c’est pas le style cinématographique qui me botte le plus; déjà gamin j’étais vite agacé quand alladin et jasmine commençaient à chanter « ce rêve bleu », j’accélérais les cassettes. Mais c’est finalement, dans le nouveau Audiard, ce qui insuffle au film son côté radicalement en marge et profondément nouveau. J’avoue avoir cherché à quel film comparer celui ci, y compris dans la filmo d’audiard, et je n’ai pas trouvé. Et puis la musique est arrangé et composée en grande partie par Camille, ce qui lui donne un caractère aussi hyper singulier. Camille ne fait pas du camille attendu, on sent qu’elle s’est éclatée par les possibilités que lui offrait la comédie musicale comme nouveau défi.
Et puis il y a la qualité des acteurs aussi.
Oui, l’ensemble des actrices ont écopé du pris d’interprétation féminine, chose qui a beaucoup agacé marion maréchal le pen, et qui ne peut donc que nous réjouir doublement. On avait (en cherchant la bête) reproché à Audiard d’avoir un cinéma trop centré sur les hommes, il répond à ses détracteurs de la plus belle des manières. de là à dire que c’est le meilleur audiard? Peut être pas de mon point de vue. Un prophète reste assez indétronable, talloné de prêt par sur mes lèvres.. mais en revanche c’est le meilleur film du réalisateur depuis longtemps, qui semble enchainer une grande réussite et un film plus faible depuis de rouille et d’os (assez génial), suivi par deephan (très surestimé de mon point de vue), puis son incurion réussie dans le western était convainquante, avant de proposer avec les olympiades son pire film de mon point de vue, et de revenir en force avec Emilia Perez. Mais à tenter d’essayer et de se réinventer, en variant les approches et les genres cinématographiques , on ne peut pas viser dans le mile à chaque coup. Mais on ne va pas reprocher au réalisateur sa quête de nouveauté; c’est ce qui donne à son ciné cette vitalité dans laquelle on sent qu’il s’épanouit pas mal; et c’est souvent contagieux
Tu nous laisse avec un extrait de la bo?
évidemment, qu’on apprécie un peu à,quel point Camille s’est laché dans la composition (à noter que si elle participe à des choeurs elle n’est pas l’interprète principale), on s’écoute El Mal. Camille qui sera à Paloma pour lancer sa tournée les 2 et 3 novembre