The Lost King et l'humour Britannique

The Lost King et l'humour Britannique

On continue sur les écrans britanniques!
Samedi dernier, le film
The lost king a été projeté en avant première. Basé sur une histoire vraie, il raconte les découvertes récentes autour de Richard III, un roi d’Angleterre du XVe siècle très controversé. Philippa Langley, passionnée d’histoire, est persuadée que cette image d’un roi usurpateur est erronée. Elle se lance dans la recherche de la dépouille du monarque, alors que les historiens ont établi que son corps avait été perdu à jamais dans le fleuve. Plus qu’une leçon d’histoire, ce film met en scène le parcours d’une historienne amatrice déterminée à mener à bout un projet, malgré le refus de soutien et le scepticisme de nombreuses institutions.

Je vous recommande à 100% ce film, à la fois éducatif et drôle. Educatif car on apprend non seulement des éléments historiques, telles la propagande de la dynastie des Tudors pour discréditer Richard III, mais aussi l’envers du décor lors de projets archéologiques.
 

Il est projeté au Sémpahore à Nîmes, entre le 29 mars et le 4 avril, ou à Utopia à Avignon. Mais je vous en supplie, allez le voir en VO, sous titrée si besoin, comme c’est le cas au Sémaphore. Plus que jamais, l’adage “traduire c’est trahir” prend tout son sens.

Les mimiques, les expressions et la répartie dont font preuve les personnages doivent être appréciées dans leur langue originelle, sinon elles perdent toute leur saveur.

Dans ce long métrage on a une bonne vue d’ensemble sur la comédie britannique.

Il y a ce côté un peu sec mais poli, le sarcasme à l’anglaise interprété à merveille par les acteurs, sans artifices. En même temps comme dans beaucoup de comédies outre-manche, des touches de surréalisme entrent en jeu.

Dans le cas de The lost king, Philippa est tellement absorbée par cette quête qu’elle se retrouve à entretenir des conversations, parfois sensibles mais toujours cordiales, avec ce fameux roi.

Bien sûr, le spectateur a le plaisir de visualiser le fruit de l’imagination de l’héroine. On se retrouve donc avec des scènes un peu absurdes. Par exemple, Richard III discute avec Philippa, assis en face d’elle dans le train.

Ce mélange réalisme-surréalisme illustre bien le cinéma britannique, et même, à mon sens, cette culture en elle même. Il y a un sorte de paradoxe au Royaume-Uni entre une certaine réserve, une certaine retenue et de l’autre côté une excentricité parfois poussée à bout.

L’humour surréaliste britannique est d’ailleurs exploité dans toute sa splendeur dans les films de Terry Gillam, co réalisateur des Monty Python, que vous connaissez sans doute.

Il était d’ailleurs l’invité des écrans britanniques l’année dernière.

Voilà ma tentative d’expliquer en français ce qu’est l’humour britannique. Je me suis un peu faite aider par un ami comédien très anglais, mais aussi francophone et francophile.

Henry Dawe affirme qu’il y a des ponts entre l’humour britannique et l’humour français. Par exemple, des deux côtés on utiliser des jeux de mots, de la satire et de l’ironie. Pour avoir rapidement un idée plus animée de ces outils humoristiques, je vous invite à visualiser un vidéo clip réalisé par ce jeune comédien, mettant en scène une saga confuse et pleine de rebondissements de façon très drôle.

Il s’agit d’une parodie, dans le genre d’une farce. Et devinez quoi, le sujet de cette farce, c’est le Brexit ! Comme quoi on peut rire de presque tout.

Alexandre Cussey

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