Rentrée cinéma 1

Rentrée cinéma 1

avant de commencer je veux très vite recommander un film qui n’est plus en salle dans la région mais qui est vraiment incroyable, je vais pas faire de chronique dessus mais juste vous inviter à le voir en VOD des que possible, c’est le film Eat the night du duo Caroline pogi et Jonathan vinel , un chef d’œuvre du ciné français indépendant qui traite de la perte de repère entre virtuel et réel, dans un monde partagé entre la drogue et les jeux vidéos, sur fond de romance impossible. Ça ne ressemble à rien de déjà et c’est un portrait de la jeunesse aussi glaçant qu’ incroyable. Voilà pour le voir en salle il faut aller à Paris mais vraiment c’est à voir 

 

Et du coup à voir en salle dans la région il reste quoi ?

 

 

Alors pour cette rentrée je vais un peu parler de ce que j’ai pu voir pendant l’été et qui est donc toujours visible en salle, on va faire le grand écart cette semaine en parlant de deux films qui n’ont strictement rien à voir, Alien Romulus, de fede alvarez et le roman de Jim, des frères larrieu.

 

on va commencer par Alien Romulus, parce que c’est la rentrée et que la rentrée, bah ça fait souvent un peu flipper. C’est le septième opus de la série, après ceux réalisés par ridley scott (3), cameron, fincher et jeunet. La série on le rappelle a été pas mal reboostée ces quinze dernieres années par les deux prequels de Ridley scott: prometheus et alien covenant. 

 

Alien romulus c’est donc un prequel de prequel ? 

 

Non, c’est un intermède, il se situe entre le premier et le second, au niveau chronologique, mais il peut se voir indépendamment, quoiqu’on profite moins des références, et que certains personnages du premier opus se retrouvent par un miracle technologique dans cet épisode. Le pitch n’est pas le plus important donc on va laisser les spectateurs le découvrir de peur de spoiler.

 

Et ça fonctionne, la série s’épuise pas un peu ?

 

bah justement non, autant j’étais très réticent sur les alien 3 et 4, mais depuis les prequel de Ridley scott, une nouvelle dynamique a relancé la machine, sans faire dans la redite. 

évidemment le cahier des charges est gros, et le principe reste le même: ne pas se faire bouffer par les alien. Mais fede alvarez arrive à donner une dimension 2020 au film, par le casting déjà, ou on retrouve notamment cailee spaeny qu’on avait vu notamment dans Priscilla, mais aussi l’acteur qui campe un androide programmé de multiples fois, ce qui lui fait changer de fonction et de role, David Johnsson.

Alvarez et ses acteurs arrivent à se sortir du piège de l’éternelle redite, et puis bon on y va aussi pour flipper et de ce point de vue c’est très réussi. il y a tout un jeu sur la gravité dans le vaisseau qui donne naissance à une scène qu’on peut déjà classer dans les scènes d’ anthologie de film d’épouvante. 

 

Tu recommandes, donc ? 

 

Oui, clairement, et n’attendez pas sa diffusion sur les plateformes : c’est vraiment à voir au cinéma, le plus immersif possible, évidemment pas le type de film qu’on voit dans notre ciné préféré le sémaphore, mais il y a des séances en vost au cgr

 

Bon et le deuxième film, alors?

 

C’est le roman de Jim, le dernier film des frères Larrieu, adapté du livre de Pierrick Bailly, un très bon auteur qui a aussi fait un peu de bruit l’an dernier avec son roman la foudre. 

Le film est porté par Karim leklou, Laetitia dosch sara giraudeau et Bertrand Belin. 

Le roman initial est écrit à la première personne et le film est donc porté par un certain nombre de voix off introspectives.

Le pitch rapidement : le roman de jim est un film sur la belle-paternité ou plus exactement la paternité, portée par un beau père, qui tisse dans le film tellement de lien avec l’enfant qu’il se Considèrent mutuellement comme père et fils biologiques.

Jusqu’au jour où… et je n’en dirai pas plus car je me suis moi même fait spoiler le film par un résumé abominable sur allo ciné je crois, qui racontait en gros la première heure et demie du film. 

 

Bon tu nous en dit un peu plus quand même ? 

 

Oui je peux dire que c’est très juste. Assez déchirant même par moment, superbement interprété.

On savait que leklou Giraudaud ou Dosch étaient talentueux. On s’étonne peu que Bertrand Belin le soit autant en tant que comédien  qu’en musicien, parce qu’il a se don de l’acting dans ses concerts et ses interludes. Le film, comme le livre, est ancré dans un territoire, rural, dans la région lyonnaise. Il y a un réalisme saisissant, une crédibilité dans le jeu, dans le scénario qui nous conduit à être très vite happé par le recit alors qu on est évidemment pas sur un thriller ou un film à suspense. C’est un film sur des personnes qui cherchent leur place et qui sont parfois appelées à devoir prendre des décisions pour la faire cette place, ou pour accepter qu’elle se défasse. J’ai été pas loin de lacher quelques larmes chose qui ne m’arrive pour ainsi dire jamais au ciné.

Il faut dire qu’on s’identifie aisément aux personnages et aux situations dans des scènes où tout le monde semble dépassé par les événements mais tente de tenir en place. Et puis la musique du film est aussi signé par Bertrand Belin alors on ne va pas bouder notre plaisir 

 

Du coup je suppose qu on se laisse en musique avec lui

 

Oui évidemment d autant que j avais eu la chance de lnterviewer ici pour raje il y a quelques années et qu’il vient de finir la très longue tournée de tambour vision, un album dont est extrait le titre qu’on va s’écouter, « que dalle tout »


Bill VAN CUTTEN

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