RAJE FAIT SON FESTIVAL JOUR 8 : Colette l'indomptable / Interview de David Koenig

RAJE FAIT SON FESTIVAL JOUR 8 : Colette l'indomptable / Interview de David Koenig
COLETTE L'INDOMPTABLE

du 29 juin au 21 juillet
20h45  
DUREE : 1h15
B.A THÉÂTRE (LE)
Salle : Salle 1
Genre : Spectacle musical
Distribution : Texte et MES Gaëlle Lepingle et Julien Joubert Avec Ariane Carmin, Mia Delmae et David Koenig

 
En 1908, après sa rupture avec son mentor Willy, Colette traverse une période de doutes. Pour gagner sa vie, elle part en tournées théâtrales. Mais comment tenir sa revendication d’indépendance, sa soif d’émancipation, face aux tentations de vie confortable que lui offre sa compagne, l’aristocrate Missy ? Puis face à la folle passion amoureuse qui la pousse à rejoindre incognito son mari sur le front de Verdun? En quelques années Colette se reconstruit, désormais prête à écrire les grands romans de la maturité. Pour Colette, la période qui va de 1908 à 1914 - de son divorce avec son mentor Willy à l’avènement de la guerre - est cruciale. Le récit est découpé en deux actes qui couvrent deux temps. D’abord la vie d’actrice : d’auteure anonyme écrivant dans l’ombre de son époux, Colette se fait scandaleuse vedette de music-hall, exposant ses amours lesbiennes à la ville comme à la scène, jouant demi-nue des mimodrames inventés par le grand Georges Wague (précurseur du mime Marceau). On suit la tournée de la troupe, ses personnages hauts en couleurs, qui seront source d’inspiration pour l’écrivain. Pour la première fois, Colette gagne sa vie, s’émancipe de ses tutelles. se battant pour se faire un nom et obliger Willy à reconnaître ses droits d’écrivain. On la retrouve en 1914 sur le front de Verdun, où elle est partie retrouver – sous un nom d’emprunt et munie de faux papiers - son nouvel amour, le journaliste Henri de Jouvenel. Dans cette passion physique, sa soif d’indépendance se complique d’un désir de soumission érotique. Et son féminisme pragmatique se heurte à celui de sa logeuse, qui croit à une émancipation collective et à une redistribution des rôles genrés que permet la guerre. Dans cette période de doute, Colette se tourne davantage vers le journalisme et délaisse le roman – avant le triomphe de « Chéri » quelques années plus tard. Elle se découvre femme forte et individualiste, sans peur ni états d’âme, follement éprise de la vie, et armée, enfin, pour l’avenir qui s’ouvre à elle.

Pierre Avril

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