Michael Kiwanuka, le talent à l'état brut

Qui a dit que le folk et la soul n’allaient pas ensemble ? Pas Michael Kiwanuka ! Le Britannique, à la voix douce, est de retour avec un nouvel album prévu pour le 27 mai prochain. En attendant la sortie de ce deuxième opus, le chanteur de 28 ans a sorti en mars dernier le single Black Man In A White World. Ce titre fait office de premier extrait de son prochain disque Love & Hate. Ce n’est pas un hasard si Kiwanuka a choisi ce morceau comme premier single. Dans Black Man In A White World, le chanteur fait état de sa condition d’homme Noir dans un milieu blanc.  L’artiste a confié à The Fader que cet album lui a permis d’être plus vulnérable et honnête.



La musique a toujours fait partie de la vie de Michael Kiwanuka. Véritable amoureux  du 4^e art depuis son plus jeune âge, il voue un culte à la guitare. « A la maison, il y avait peu de musique car le tourne-disques était cassé. On avait une ou deux cassettes, et la radio de ma mère. C’est elle qui a économisé pour m’offrir une guitare pour mes 12 ans. Ça a été une révélation : je me suis inscrit à tous les cours de musique de l’école, j’ai joué avec des tas de gens, participé à des tas de groupes. Rien d’autre ne m’intéressait vraiment. » a-t-il aux Inrocks en avril 2012. Ses influences sont diverses et variées, elles vont de Radiohead, Bill Withers en passant par Nirvana. En 2011, le chanteur originaire d’Ouganda sort un premier EP nommé Tell Me Tale. Le morceau du même nom est une ballade qui oscille entre soul et folk.



Un an plus tard, Michael Kiwanuka sort un premier album nommé Home Again qui met tout le monde d’accord. La BBC l’a même désigné meilleur son de l’année 2012, ce qui est une consécration quand on débute dans le milieu de la musique Outre-Manche. Le morceau Home Again est un condensé de tous les talents du jeune homme.



Otis Redding aurait-il trouvé un héritier ? Il semblerait bien. Ashley TOLA