Comment la Sacem fait-elle pour reconnaître les morceaux joués en club ou festival ?

Comment la Sacem fait-elle pour reconnaître les morceaux joués en club ou festival ?

En France, depuis 2018, la Sacem équipe les clubs et festivals d’un boîtier permettant de recenser les morceaux joués. 

L’objectif est de mieux identifier les ayant droits pour leur permettre d’être rémunérés à chaque fois qu’un de leur morceau est joué par un DJ. Un enjeu d’autant plus important, alors que les carrières des musiciens électroniques sont aujourd’hui encore fragilisées par les mesures sanitaires. 

C’est en collaboration avec le service de reconnaissance musicale néerlandais DJ Monitor, que cette colab va  permettre aux  compositeurs d’être rémunérés plus justement pour leurs créations. 

La question de la rétribution des artistes dont les morceaux sont joués par des DJ sets est complexe. 

Beaucoup de titres sont diffusés à la suite, dans une logique d’improvisation permanente, avec souvent des remixes ou des samples.  

Auparavant, la Sacem fournissait aux diffuseurs un formulaire à transmettre aux DJs, pour les inciter à rendre compte de chaque titre passé pendant une soirée. Une méthode chronophage et faillible. 

 Les informations ne parvenaient pas toujours à la Sacem. Cette technologie a été créée il y a 15 ans à partir d’algorithmes de reconnaissance musicale, se base sur des techniques.

Elle fait correspondre la musique jouée avec la base de données de plus de 80 millions de morceaux », explique Mike Jungerius, l’un des créateurs de ce logiciel aux Pays-Bas, et on apprends  que cet outil est deja  utilisé à travers le monde entier, par exemple en Australie, au Royaume-Uni, en Belgique, en Inde, aux Etats-Unis et dans certains pays d’Afrique ».  

Les boîtiers sont progressivement installés dans des clubs comme le Rex ou le Sucre et des festivals comme les Nuits Sonores et Peacock Society, toujours aux frais de la Sacem. 

Sans enregistrer les lives, ils encodent les morceaux pour permettre la reconnaissance des œuvres diffusées. Pour protéger les secrets de création des artistes, parfois réticents à rendre publics l’entièreté des morceaux joués, les dépôts sont garantis confidentiels. 

Cet outil changera à coup sûr les coulisses de la musique électronique et des DJ sets.

Source : https://electronicmusicfactory.com/actualites


Léa VERNAZOBRES

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