Avec Recto Verso, Paradis nous offre un album fragile, doux et bourré de talent

Avec Recto Verso, Paradis nous offre un album fragile, doux et bourré de talent
Pour contrer tous les adeptes du "C'était mieux avant", RAJE défriche la scène musicale mondiale et propose des découvertes de qualité chaque année. 2017 ne fait pas exception à la règle et a encore vu l'émergence de grands artistes. Cette semaine, RAJE vous fait découvrir l’album coup de cœur de César : Recto Verso de Paradis. Les français sont toujours au rendez-vous lorsqu’il s’agit de mêler électro et sensibilité. Dès son premier album Moon Safari, Air avait donné le la et ouvert la voie à de nombreux artistes. Les derniers à avoir saisi la perche tendue par les versaillais se nomment Paradis et ont sorti leur premier album intitulé  Recto Verso. Impossible de ne pas penser à Air lorsque l’on entend ce duo mais le moins que l’on puisse dire est que ces nouveaux venus dans la scène musicale française ont immédiatement trouvé un son qui leur est propre.  



Les textes sont susurrés, délicats, simples mais touchent droit au cœur. La leçon a été tirée grâce à quelques influences nommées Alain Chamfort ou Alain Souchon : aucun passage en force ici mais des notes agréables enrobant des lignes parlant d’amour (beaucoup), de nostalgie (un peu) et de mélancolie (parfois). Les morceaux se succèdent dessinant un album ultra-cohérent où chaque piste fait écho à l’autre finissant par les biens nommés Miroir 1 et Miroir 2. L’impression d’un bain moussant, ouaté, hors du monde extérieur qui fait un bien fou dans une époque musicale tendant globalement vers la vulgarité.



Le morceau éponyme de l’album est un condensé de tout le talent de Paradis. Au croisement d’une ballade dans un Paris fantasmé et d’une déambulation en Toscane, le morceau est un enchantement et englobe l’univers de Paradis en quatre minutes. Un flash-back bienvenu vers les 90’s puisque les noms de Benjamin Diamond ou de Everything but the girl viennent s’entrechoquer à l’écoute de cet album défiant les lois du temps et des modes.



Pour finir, on vous conseille de voir Paradis sur scène. Le duo d’origine est rejoint par plusieurs musiciens pour un vrai live électro intimiste. Timides, presque discrets, les membres du groupe créent un moment suspendu dénotant, une fois encore, du tout-venant de prestations tapageuses et sur-éclairées auxquelles l’électro nous a trop souvent habitués. César Leoni  

Y. EMRAN

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