Le procès du chien

27 septembre 2024

Cette semaine on va parler du procès du chien, premier long métrage de l’actrice Laetitia  Dosch, avec elle même, François Damiens, Jean Pascal Zadi, Anne Dorval, et le chien Cosmos donc, personnage central du film. 

Comme l’indique le titre, il s’agit du procès, véritable et adapté de faits réels en suisse, d’un chien, multi-récidiviste en morsures, (uniquement sur des femmes), mais évidemment adorable 99% du temps. 

 

Un film plutôt pour enfants et ado d’après le pitch non?

 

C’est ce que la bande annonce laissait penser en effet, donnant l’impression que le film est surtout une comédie familiale. Mais dès l’intro, on sent que le ton est beaucoup plus libre que dans une comédie classique,  le film s’ouvrant par un dialogue assez cru sur les particularités sexuelles des femmes italiennes lors de leurs ébats. j’avoue qu’on s’est dit « merde ça ressemble pas à un film pour les gamins ». Et en fait ça ressemble à aucun genre de film puisque le film est un melting pot de plusieurs registres, de la comédie familale à la fable engagée en passant par le film de procès.

 

 

Un film avec un procès et un chien… ça fait penser à Anatomie d’une chute ? 

 

Avec beaucoup plus de second degré, un côté évidemment ubuesque lié à l’absurdité de la situation, puisque c’est le chien qui est invité à comparaitre au tribunal, et la singularité des personnages - Laetitia Dosch qui campe une avocate de seconde zone, et tente de faire de grandes plaidoiries qui se transforment en envolée lyriques, volontairement surjouées et qui ajoutent au ridicule de la situation.  François Damiens est parfait en maitre du chien mi-cas social mi-mal voyant, et jean pascal zadi, qui a quelque chose  du comiqué-né : tout ce qu’il touche devient drôle

 

 

Il a pas mal le vent en poupe en ce moment Jean Pascal Zadi

 

Oui, notamment avec la diffusion de la deuxième saison de sa série Netflix, « en place » :c’est un peu la nouvelle égérie ou coqueluche  de la comédie à la française.  Laetitia Dosch aussi du reste, qu’on a vu, toujours aussi authentique, dans Le roman de Jim, chroniqué ici même il y a quelques semaines. Roman de jim qui a quelques lien avec le procès du chien, de la musique de bertrand belin à son casting, mais aussi par son approche sociale réaliste. 

Le procès du chien se veut en effet aussi une fresque sociale, traitant du caractère excessif que prend très vite le débat public, de la polarité des avis, mais aussi de féminisme (pourquoi le chien ne mord que des femmes?), de misère sociale, et évidement de la cause animale, se détournant finalement pas mal de son statut assigné de comédie - comme le casting le laisse entendre - pour devenir une sorte de film ovni

 

Un film ovni recommandable à nos auditeurs?

 

Je dirai que le film est singulier et à voir. on est clairement pas sur un chef d’oeuvre, mais sa liberté de ton, son côté hors cases a quand même quelque chose de rafraichissant.

Si vous voyez ici le film parcait à voir en famille, vous vous trompez (nos ados ont pas apprécié plus que ça), mais à une heure ou le renouveau français du cinéma passe beaucoup par le film de genre, Laetitia dosch met un peu un pavé dans la mare en proposant un film inclassable, mais aussi un peu foutraque qui peu parfois lasser un peu à force d’aller dans tous les sens. 

 

Tu parlais de bertrand belin au générique tout à l’heure, tu nous laisse encore avec lui?

 

J’aurai pu car effectivement, sa chanon « oiseau » cloture le film, mais j’en ai déjà passé il y a deux semaines. la musique du film est signé David  Sztanke, qui avait il y a quelques années un projet nommé Tahiti Boy and the palmtree family. Et il insère quelques titres d’autres artistes sur la bo, notamment deux titres de flavien berger, et on va donc s’en écouter un : on va donc s’écouter La fête noire, tiré de son premier album, Leviathan.

 

 

 


Copyright© 2024 RAJE. Tous droits réservés.