Episode 17

03 novembre 2019
Saut les copains ! Alors comment s’est passé cette petite semaine ? Comment ? J’entends pas, parlez plus fort !
J’espère bien, parce que nous cette semaine on s’est décarcassé pour vous faire encore une bonne heure de « cadençage » et de « chaloupage », vous allez nous en dire des nouvelles.
On va commencer directement avec un nouveau pays comme chaque semaine... La Sierra Leone, c’est la première fois qu’on entend la Sierra Leone sur Taxi Brousse.
 
 
Yamba Sowe – Muyei Power (Sierra Leone)
C’est Muyei Power, à la fois groupe de musique et groupe de danse, l'un des groupes les plus populaires des années 1970 en Sierra Leone. Muyei Power (également connu sous le nom d'Orchestre Muyei), qui associe des éléments de musique électrique congolaise et nigérienne (on entend bien les similitudes avec l’Afrobeat, non ?) à des rythmes beaucoup plus rapides et saccadés que sont les rythmes sierra-léonais traditionnels.
 
 
Edamise Oh ! – Lola Martin (Guadeloupe)
Artiste martiniquaise qui a connu ses plus grands succès à la Guadeloupe.
Album des années 60, dont ce titre a été repris par la compagnie créole en 1976.
C’est encore Soundways Records qui a ressorti cette super version biguine de Lola Martin sous le nom de « Soundway présent Tumbélé ! (Buiguine, afro & latin sounds from the French Caribbean, 1963-74)
Lola Martin qui rappelez-vous on se l’était déjà dit, pour toutes les féministes là-bas dehors, est l’une des premières femmes à avoir imposé son statut d’artiste/chanteuse créole.
 
 
Téléphone – Bembeya Jazz National (Guinée-Conakry)
La fleuve Bembeya traverse la ville de Beyla, à l’Est du pays, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Ville où s’est créée le groupe en 1961.
Petit point géographie ! Guinée Équatoriale, Guinée-Bissau et Guinée.
La Guinée et la Guinée-Bissau sont tous les deux limitrophes, et sont à la frontière Sud du Sénégal, c’est à dire sur la côte Atlantique Nord-Ouest de l’Afrique.
La Guinée Équatoriale, est bien plus au Sud, aussi sur la côté Atlantique, encastrée entre le Cameroun et le Gabon.
Faut l’apprendre par cœur, c’est comme Lituanie, Lettonie et Estonie ! Où ? Dans quel sens ? Quelle capitale etc...
Revenons à nos moutons !
Attention !Bembeya Jazz, National depuis 1966 suite à son énorme succès. Ne me demandez pas pourquoi mais en Guinée apparemment lorsque un orchestre marche bien, il devient national.
En 2011, le groupe reçoit le « prix du meilleur orchestre africain des 50 dernières années » lors de la 8e édition du festival des Tamani d'Or à Bamako, au Mali, suite à la part importante qu’il a prit à la naissance d'une culture proprement guinéenne, à la suite de la politique culturelle du président Sekou Touré dès l'indépendance du pays en 1958.
 
 
Angelique – Jean-Paul Mondo (Cameroun)
C’est à la fin des années 50 que Jean Paul Belmondo commence sa longue carrière d’acteur.
Quelques années auparavant, en 1951, né au Cameroun, Jean Paul Mondo.
La similitude n’a rien à voir, c’est le hasard le plus total.
Angélique ! Une sacrée peste sur un rythme Makossa.
« Angélique tu me fais mal au cœur, nous nous sommes mariés pour le meilleur pour le pire.
Mais aujourd’hui tu me fais zèkè-zèkè tu me yaka-yaka-yaka 
L’amour balance dans mon cœur, pas dans ton cœur»
 
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Lloraras – Oscar D’León (Venezuela)
Qui n’a jamais entendu ce morceau !? Ah bon ?
Et bah maintenant c’est fait !
Oscar D’León surnommé « le pharaon de la salsa » c’est LE tube du groupe « La Dimension Latina » dont Oscar D’León a fait partie jusqu’à la fin des années 80.
C’est l’un des derniers morceaux d’ailleurs qu’ils ont composé puisque le titre date de 1988, et c’est ensuite que Oscar démarrera une longue carrière, qui n’est toujours pas terminé puisqu’il est en concert le 10 novembre à la Plaza del Toros La Macarena à Medellin Colombie. Courrez-y ça va être super !
 
 
Reviens Alima – Empire Bakuba (Congo)
Empire Bakuba ! Le nom du groupe fait référence au royaume de Bakuba, royaume qui a prospéré du 17ème au 19ème siècle au sud-ouest de l’actuel République Démocratique du Congo.
C’est un groupe en activité depuis 1972, où se sont succédés plusieurs artistes, notamment les chanteurs Pepe Kalle, Papy Tex, Dilu Dilumona, les guitaristes Kinanga Nanzao dit « Boeing 737 » et « Doris » Ebuya Lange.
On fera un de ces quatre une émission 100% congolaise pour vous expliquer la petite révolution qu’ont été rumba, soukous et les différents leaders de ces musiques...
 
 
Pitié – Tabu Ley Rochereau (Congo)
Un monument de la musique congolaise et sans doute même de la musique africaine !
Il est le père du rappeur Youssoupha et de quelques autres 70 enfants.
Youssoupha qui d’ailleurs à reprit ce morceau sous le titre « Les disques de mon père ».
Il était, après le décès de Wendo Kolosoy, en 2008, l'un des derniers survivants de la génération qui a inventé la rumba congolaise, à la fin des années 1950
« Lui et Franco sont les pères de la musique congolaise moderne, affirme Ray Lema. Pour nous, Tabu Ley représentait la rumba mélodique et Franco, la rumba groove. »
Dans la compétition incessante qui oppose les différents orchestres congolais, Tabu Ley Rochereau est constamment obligé d'innover. Et c’est ainsi qu'il crée ses propres danses dont le soum djoum est l'une des plus célèbres. Dans les années soixante-dix, Tabu Ley Rochereau adopte le style vestimentaire des chanteurs soul afro-américains avec coupe afro et pantalons à pattes d'éléphant. La zaïrianisation lancée par Mobutu à partir de 1971 ne lui plaît guère : Tabu Ley Rochereau décide de s'exiler aux Etats-Unis puis en Belgique.

En 1997, Tabu Ley Rochereau revient au pays après la chute de Mobutu. Il reprend alors ses activités musicales mais entre aussi en politique en créant le mouvement la Force du Peuple. Tabu Ley Rochereau est ainsi élu député et devient en 2005 vice-gouverneur de Kinshasa. L'imposant héritage de Tabu Ley Rochereau se retrouve dans différentes compilations, notement dans deux petits bijoux Rochereau et l'African Fiesta National 1964/1965/1966 et Rochereau et l'African Fiesta 1968/1969.
 
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Les Chants des Fauves – Tinariwen (Mali)
« Fais de ta plainte un chant d'amour pour ne plus savoir que tu souffres » dit un proverbe touareg.
Et c’est vrai que dans leur musique on reconnaît toute la poésie de ce peuple nomade qui vie dans les étendues désertiques du Sahara, derrière leurs habits amples et leurs magnifiques sheshs colorés.
Disséminés entre le Niger, le Mali, l’Algérie le Burkina et la Libye, dans la rocaille et les dunes, c’est dans cette région qu’au 20ème siècle, ils seront le dernier peuple d'Afrique de l’Ouest, soumis par les Français.
Tinariwen est un groupe de musique touareg, originaire de Tessalit dans le nord du Mali.
Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude, la nostalgie, fait la synthèse entre le blues, le rock, et la musique traditionnelle touareg. C'est ce que l'on peut appeler le blues touareg
 
 
L’Enfance – Elias Akadiri & Sunny Black’s Band (Bénin)
J’aime la richesse musicale que pouvait produire un artiste béninois en 1966.
Le label c’est Impressions Sonores du Bénin, les studios étaient basés à Cotonou, la capitale économique du pays.
Le Bénin, qui avec son voisin le Togo, sont deux petits pays coincés entre deux géants et gros influenceurs musicaux de la région que sont le Ghana et le Nigéria.
Ce rythme qu’on vient d’entendre donc, à la fois entraînant et en même temps très apaisant. « Que c’est beau l’enfance avec la guitare »
Allongez-vous monsieur Akadiri on va en parler.
 
 
Rosalía – Wganda Kenya (Colombie)
Les gens de ma génération se souviennent du gros Carlos chaloupant, à la télé, costume de satin, à fleur, ou alors avec un robe madras, la tenue caractéristique des doudous créoles... Danser, chanter, avec son grand et beau sourire ! Bref ! Moi il me manque Yvan-Chrysostome Dolto alias Carlos, qui chantait lui aussi ce titre Rosalie.
C’était les Wganda Kenya, un groupe afro-colombian, et comment ça pourrait ne pas en être autrement avec un nom aussi explicite que Ouganda Kenya.
Hommage à la culture africaine débarquée sur les côtes caribéennes, quelques siècles auparavant ! C’est d’ailleurs sur ces mêmes côtes, autour de cette ville que l’on nomma Carthagène des Indes, au bord de la mer des Caraïbes, que les colons espagnols établirent les premiers campements du continent sud-américain.
 
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Weekend – Patrick Balisidya & Afro 70 Band (Tanzania)
Le petit nouveau de la semaine... La Tanzanie.
L’Afro 70 Band extrêmement connu dans les années 70 en Afrique de l’Est.
Patrick Balisidya décédé en 2004, depuis il n'y a presque aucune réception de mariage en Tanzanie qui ne joue pas son célèbre tube « Harusi » qui justment signifie mariage en swahili. On l’écoutera peut-être dans l’une de nos prochaines émissions.

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