Ici, la guerre racontée par Homère prend l’apparence d’un match de football américain. Un match sportif commencé il y a 10 ans où les joueurs s’affrontent pour le collectif, pour leur équipe, mais aussi pour leur destin personnel.

Un destin fatal, cela ils le savent déjà. Depuis les vestiaires, en marge du feu de l’action, les héros sont en proie à leurs questionnements tandis que les commentateurs sportifs font le lien avec le terrain et relatent les avancées des forces armées. Depuis l’Olympe, déesses et dieux sont les financeurs de ce match. Ils coachent leurs protégés afin de défendre leurs intérêts, quitte à pénaliser des centaines de milliers de vies. Riches vacanciers au bord de l’eau, leurs querelles puériles détonnent avec la fatalité qui s’abat sur les hommes jouant leur vie.

Et entre ces deux univers, l’aède, mascotte du match, guide les spectateurs dans cette épopée.

Dans cette adaptation contemporaine de L’Iliade, on passe régulièrement d’un registre à un autre : tantôt drôle par les situations et la frivolité des dieux et tantôt tragique par les décisions et pertes des héros joueurs. L’Iliade questionne les choix de vie et leurs conséquences et pose la question formulée par Camus dans Le mythe de Sisyphe : comment échappe-t-on à notre condition de mortel ? Car il s’agit bien de donner un sens à la vie dans l’Iliade, une vie de gloire éternelle.

Coproduction : Ville de Gleizé (69). Accueils en résidence : Ville de Gleizé / Musée Gallo-romain de Saint-Romain en Gal (38), La Factory//fabrique d’art vivant – Avignon (84)

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