L’Elysée Montmartre renait de ses cendres

On se souvient de la date du 22 mars 2011 où un incendie, provoqué par un court-circuit, ravageait le monument parisien qui accueillait de nombreux artistes et ce, depuis le XIXème siècle. L’incendie a été une véritable épreuve pour les amateurs de musique en tous genres et les amoureux des salles parisiennes. Le bâtiment montmartrois fût abandonné pendant 4 longues années, en cause, la complexité du dossier et de multiples démarches administratives. Interrogé à ce sujet par TimeOut, Julien Labrousse, qui est propriétaire du Trianon, (voisin du 72 Boulevard de Rochechouart), et principal acquéreur de l’Elysée Montmartre, nous en apprend un peu plus sur l’avenir de la célèbre salle de concert. Finalement, le feu aurait permis à la salle de se faire une seconde jeunesse. « On a essayé de travailler à partir d'un imaginaire féerique, un décor créé de toutes pièces, comme à la première époque, de façon non haussmannienne. » Pour ce qui est du registre musical, « On va rester dans un registre assez similaire à ce qu’il se faisait auparavant en gardant la même ligne très ouverte aux musiques du monde, avec du hip-hop, du métal et pas mal d’électronique » On apprend que le groupe TF1 avait pratiquement racheté le lieu, mais s’est finalement rétracté devant l’ampleur des travaux. Des pétitions avaient été lancées à l’époque pour sauver l’Elysée Montmartre, et pour qu’il reste une salle de concerts, mais en réalité, une loi de 1948 protège les lieux de spectacles vivants : un usage autre que celui d’une salle de spectacles, sauf autorisation exceptionnelle du ministère de la culture, est interdit. Et heureusement, car le nouveau propriétaire reste persuadé que le marchand de bien ne lui aurait jamais vendu la salle de concert, si il avait pu en faire quelque chose de plus rentable, vu son emplacement. L’Elysée Montmartre, serait susceptible de réouvrir à la rentrée 2016, rien n’est encore définitif, une seule chose est sûre, tout Paris se bousculera pour la soirée de réouverture qui promet d’être grandiose.   Mathilde Wessels.