Beetlejuice beetlejuice

Beetlejuice beetlejuice

Cette semaine on va parler de la sortie évènement du plus grand gothique des cinéastes, Tim Burton. Qui revient donc donner suite, 36 ans plus tard à beetlejuice, avec « beetlejuice beetlejuice ». Quand une suite sort 36 ans après et qu’elle nous ramène à notre enfance, c’est qu’on commence à pas mal vieillir...  Tim Burton sort donc un nouvel épisode à son film le plus emblématique, celui qui a non seulement lancé sa carrière de cinéaste, mais aussi fait découvrir wynona Rider et boosté le parcours prolifique de Michael Keaton. 

 

Et il reprend le même casting pour la suite ?

 

Oui, en grande partie. Keaton et Rider sont évidemment toujours là, dans les roles de Beetlejuice et Lydia Deetz. La mère de lydia, interprétée par catherine O hara, en artiste contemporaine autocentrée et carrieriste, reste présente dans ce nouvel épisode. Il y a eu des décès dans le synopsis, et on ne dévoilera pas lesquels. Et il y a évidemment des ajouts de rôles, dont les principaux sont ceux de Jenna Ortega, Monica Belluci et Willem Dafoe. Un très gros casting donc.

 

Ortega c’est bien l’actrice de Mercredi ? 

 

Oui la série récente adaptée de la famille Adams et réalisée entre autres par Tim BurtoN. En la mettant au casting de Beetlejuice, il donne le sentiment de faire une synthèse entre les deux plus gros film gothiques de notre jeunesse (la famille addams et beetlejuice donc). la famille addams, par son esprit a souvent donné la fausse impression d’être liée à Burton des le départ alors que ce n’était pas le cas

 

le scénario suit le principe du premier épisode ? 

 

Oui dans les grandes lignes, tout l’univers, du scénario au décor, est dans une continuité directe avec le premier épisode. Les effets spéciaux du premier avaient un côté carton pate qui a été bien amélioré, mais qui conserve son caractere artisanal, sans débauche de numérique, et en recourant bien davantage au maquillage qu’aux ordis, que ce soit pour les agraffes de Monica Bellluci ou la cervelle de Willem Defoe.

Pour le scénario, on est sur une suite par le biais de la lignée familiale , le pitch étant basé sur la relation mère fille de wynona rider, désormais mère, et de sa fille Ortega, respectivement lydia et astrid deetz, la fille ne croit en rien aux histoires de fantômes, et est saoulée par ce qu’elle considère comme des lubies barges de sa mère. Jusqu’à ce que des évènements la fassent changer d’avis. Le décor est identique, il s’agit de revenir sur les lieux du premier épisode, pour des raisons funestes qu’on ne va pas spoiler. 

 

ça fonctionne ? aussi bien que dans le premier ? 

 

Sur certains points ça fonctionne mieux, sur d’autres moins bien. 

Certains aspects du scénario, notamment la rencontre de la fille deetz et de son compagnon, auraient mérité de se voir accorder une plus grande place, tandis que d’autres aspects, présents davantage pour perpétrer l’univers et marquer la fidélité au premier épisode, viennent plutôt amener un peu de confusion à l’ensemble, lui donnant parfois un côté foutrarque qui va certes bien avec les décors et l’atmosphère, mais peut parfois nous détacher un peu du film.  ça vise parfois  plus à la fidélité à son propre univers qu’à en développer un nouveau qui le détacherait de son grand frère. Il y a un côté qui frôle la comédie musicale et qui aurait pu, à mon sens être creusé, car c’est là que Burton semblait toucher ce qu’il sait faire de mieux : une fusion entre l’univers gothique et l’univers pop et second degré , qui est d’ailleurs à la base de ses plus grands films, de beetlejuice à batman en passant par edward au mains d’argent. Les scènes les plus réussies se rapprochent de la comédie musicale, donc, et on aurait donc aimé en voir davantage, d’autant que la bande son est superbe.

 

ça reste un film recommandable ?

 

Oui, sauf si vous n’avez pas aimé le premier et que vous éspériez un changement total pour le second. en revanche, les fans et les geeks du maitre du ciné gothique devraient être contentés par les clins d’oeil, les références à l’univers de burton (sleepy hollow par exemple), et même plus etonnant, un clin d’oeil à un autre cinéaste, en l’occurence au carrie de brian de palma. Les plus jeunes, qui sont rentrées dans l’univers de Burton par le biais de la série Mercredi, devraient également être ravi de retrouver ortega.   On est pour notre part bien content de retrouver Burton dans son côté bricoleur et artisanal, et on peut dire que la suite est - globalement - à la hauteur des espoirs suscités par sa sortie. 

 

Tu disais que la bande son était top, on se laisse avec un extrait de celle-ci ? 

 

Oui, j’avais de quoi piocher, entre le côté flirtant avec la comédie musicale, les références à d’autres films avec un extrait de la bande son de carrie. Mais j’ai choisi la musique de la rencontre entre la fille ditz et le garçon qu’elle rencontre, pour leur rencard le soir d’halloween. C’est le plus beau morceau de Sigur Ros, groupe islandais dont je suis totalement fan et qui a notamment joué aux arènes il y a un peu plus d’un an.  Svefn g englar, c’est de l’islandais donc je dois massacrer la prononciation du titre !

 

 

 

 

 

 


Bill VAN CUTTEN

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