Teknival n°24, quel bilan ?

Teknival n°24, quel bilan ?
Lundi dernier, c'était la fête du travail. Mais pour la vingt-quatrième année consécutive, c'était aussi la date du Teknival. Un événement qui a mobilisé, du 28 avril au 1er mai, 60.000 participants, une centaine de sound systems venus de toute la France, des secouristes, des bénévoles et des associations de prévention. L'heure est au bilan. En ce qui concerne la fréquentation c'est un succès, puisque la manifestation a réussi à rassembler un peu plus de 60.000 personnes selon la préfecture d'Indre et Loire où le Teknival se déroulait. Plus précisément sur la commune de Pernay, sur un site naturel en bord de lac. Un terrain privé de 40ha où l'autogestion a permis de mobiliser un millier de personnes pour le nettoyer et le rendre en état mardi matin. Musicalement, la plupart des participants s'accordent à dire que les musiques électroniques, underground ou pas, ont été bellement célébrées. Drum’n’bass, hardtek, frenchore, terror, psytrance, hip-hop, techno, acidcore… il y en avait pour tous les goûts. Côté visuel on peut en dire autant, et on peut se réjouir que la scène française se diversifie et devienne au fil des années d’une très grande qualité. Les photos diffusées sur les réseaux sociaux dévoilent une grande variété de décorations et la qualité du mapping réalisé par tous les VJs qui avaient aussi profité du weekend pour se réunir autour de leur passion, pour le plaisir des yeux des teuffeurs. Une ombre au tableau cependant, le décès d'un jeune de 20 ans dans des circonstances encore floues, et quelques urgences médicales. Et une facture très salée pour le département d’Indre et Loire et la petite commune de Pernay. Ils ont assuré la sécurité civile pour les premiers et le nettoyage des abords du site pour le second. D’après nos confrères de France Bleu, l’ardoise pourrait grimper jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les sound systems organisaient le Teknival illégalement pour la deuxième année consécutive pour protester contre la multiplication des saisies de matériel. Concernant la portée médiatique de l’événement, pas évident de dire s’il aura fait avancer la cause de la fête libre en France dans un contexte saturé par les élections présidentielles et avec les quelques casseroles qui ont accompagné l’événement. Toutefois la fête était belle, et cette culture est plus que jamais vivante, 24 ans après le premier Teknival du premier mai. Yacir Emran.  

Y. EMRAN

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