Mac DeMarco, bête de scène incontestée

Mac DeMarco, bête de scène incontestée
Mardi 14 novembre, le Canadien le plus de cool de la planète folk se produisait dans un Olympia plein à craquer. Retour sur ce concert empli d’émotions et de folie. Toutes les personnes qui ont déjà vu Mac DeMarco en live tiennent le même discours. Les adjectifs « génial », « cool » et « drôle » reviennent assez souvent dans leurs propos. Il était donc temps pour moi de vérifier si c’était bien vrai. Première constatation, malgré son côté fou et weirdo, l’artiste de 27 ans arrive à 21h pile. Déjanté mais ponctuel ! Accompagné de ses quatre musiciens et de ses bières, McBriare entame son concert avec le sensuel On The Level tiré de son dernier album This Old Dog. Le concert a à peine commencé, mais le public est déjà sous le charme de ce boy next-door un peu loufoque. Charmeur et taquin, le chanteur enchaîne avec des morceaux tirés de son dernier opus tels que Dreams of yesterday ou My old men. Sans pour autant oublier les titres phares de sa discographie comme Ode to Viceroy, My Kind of Woman ou Chamber of Reflection.



Le concert de Mac DeMarco redéfinissait tout ce que je connaissais des concerts dits « classiques ». Ici, pas de place pour les shows timés et rodés, on est bien avec lui. Il oscille entre chaleur humaine, bienveillance et humour. Il est naturel, tout simplement, et là pour s’amuser, rien de plus. DeMarco nous parle, nous invite à chanter avec lui et n’hésite pas à partager ses rots ou embrasser son musicien devant nous. Il décapsule ses bières avec ses dents, une ambiance très détendue, vous l’aurez compris. Tout au long de son show, qui a duré deux heures, l’originaire d’Edmonton, en Colombie-Britannique, nous a fait croire qu’il allait nous jouer Sweet Home Alabama, une sorte de running gag entre lui et nous. En plus d’être un chanteur et un guitariste hors pair, Mac DeMarco est également un très bon batteur. Il s’y est même essayé pendant que son batteur reprenait le célèbre Under The Bridge des Red Hot Chilli Peppers et There She Goes de The La’s. Le point d’orgue de son concert est sans aucun doute au moment du rappel, où il a quitté la scène, a laissé partir une partie du public pour revenir sur scène et nous demander de nous asseoir. Histoire de nous dire au revoir dans les règles de l’art, Mac DeMarco, torse nu, nous a chanté le sublime Watching Him Fade Away, morceau où il dit au revoir à son père absent. Pour tous ceux qui doutent encore du talent et de l’humanité de Mac DeMarco, il suffit de le voir en concert pour comprendre qu’il est un des artistes les plus fascinants de sa génération. Ashley TOLA

Ashley TOLA

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